Déclaration préalable CGT lors de la CDSP TELETRAVAIL

La Poste ouvre aujourd’hui une négociation pour étendre l’utilisation du Télétravail en son sein mais avant d’élargir le cadre d’utilisation du Télétravail dans les services, il faudrait peut-être permettre à tous ceux, pourtant éligibles, qui souhaitent télétravailler de le faire.

Car il existe un frein très fort dans certains services contre la mise en place et le déploiement du télétravail et la CGT tient aujourd’hui par cette déclaration, vous faire partager l’expérience du télétravail au sein de la TELEVENTE (environ 600 postier·ière·s).

Le télétravail à la TELEVENTE représente 2.8% et ne croyez pas que ce soit dû au fait qu’il n’y a aucune demande !

Parlons plus particulièrement du plateau TELEVENTE du Nord  où actuellement 1 personne fait du télétravail délocalisée sur un autre plateau TELEVENTE . En 2014,  5 personnes ont fait la demande, ce qui a été refusée bien avant de voir si des bureaux étaient libres.

Un ETC sur le TELETRAVAIL va être démultiplié après une demande du CHSCT sur tous les plateaux, présentant les critères d’éligibilité, les prérequis mobilier, immobilier,  technique, sécurité, l’intégrité des biens et des personnes mais aussi savoir évoluer au préalable sa capacité à télétravailler, et  le processus de mise en œuvre du Télétravail. A aucun moment, il est présenté le bienfait du télétravail pour l’agent, LA POSTE et l’environnement. Cherche-t-on à faire évoluer le Télétravail ou es ce une image à la réputation de LA POSTE pour démontrer une société innovante qui fait confiance à ses agents !

D’après l’Accord relatif au télétravail à la poste 2013 : Le développement du télétravail constitue par ailleurs un levier d’innovation et de promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans lequel LA POSTE souhaite s’engager volontairement »

Où est l’engagement de La Poste ?

Actuellement 9 personnes ont demandé le Télétravail, pour certain ils effectuent plus de 100 km par jour pour aller travailler.

Le Télétravail améliorera leurs conditions de vie et de travail. Il réduira l’impact environnementale de notre activité et le risque d’accident de trajet.

Il a été ainsi rapidement identifié comme un axe pouvant à la fois prévenir les risques psychosociaux et réduire l’impact environnemental.

Les problèmes que nous rencontrons :

-Suite aux contraintes techniques d’après la Direction aucune possibilité à Domicile.

-On peut constater à ce jour, les directeur·trice·s des établissements courrier n’ont aucune communication sur le TELETRAVAIL (qui fait quoi ?).

-La peur de nos supérieurs d’octroyer de l’autonomie, la difficulté de faire confiance aux cadres !

Il est indiqué dans l’accord « qu’il est important de préciser que la réussite de cette forme d’organisation du travail nécessite une forte autonomie des postier·ière·s concerné·e·s. »

L’autonomie veut tout et rien dire, il serait important de préciser ce que l’on entend par autonomie car en attendant ce prétexte est pris pour refuser le Télétravail.

Le télétravail implique un nouveau rapport au travail et un nouveau modèle managérial fondé sur la confiance et l’autonomie. Le télétravail rend caduc l’ancien modèle managérial français directement issu de la vision tayloriste de l’entreprise dans lequel le manageur est un contremaître qui contrôle et distribue le travail. Ce modèle n’est plus du tout adapté aux enjeux actuels de la création de valeur car il bride les collaborateurs, coupe court à leurs initiatives, réfrène leur développement personnel et pénalise la créativité et l’innovation. Le manageur de télétravailleurs doit au contraire animer, assurer le partage de la connaissance, fédérer son équipe, libérer les énergies et catalyser la création de valeur.

D’après Le cabinet de conseil RH Kronos, 16.7% des salariés français télétravaillent plus d’une journée par semaine en 2016. Pour 71 % des personnes interrogées, le télétravail est une « véritable révolution ». 96 % d’entre elles pensent que ce mode de travail améliore le bien-être des salariés.

Le télétravail génèrerait, en moyenne :

*une baisse de 5,5 jours par an d’arrêts maladie ;

*une augmentation de la productivité de 22 % ;

*une réduction de 40 min du temps moyen de trajet domicile-travail ;

*une augmentation de 45 min du temps moyen de sommeil des salariés.

*92% des employeurs considèrent que le premier frein au développement du télétravail est la réticence des manageurs intermédiaires

*85%  des mises en place du télétravail sont d’abord motivées par l’amélioration de la qualité de vie des salariés

*37 MINUTES Temps moyen gagné au profit de la vie familiale par jour de télétravail

*96 % Taux de satisfaction liée au télétravail de toutes les parties prenantes : télétravailleurs, manageurs, et employeurs

*144 Nombre d’arbres à planter par an pour économiser autant de CO2 que le télétravailleur moyen français en un an

 

Le télétravail implique un nouveau rapport au travail et un nouveau modèle managérial fondé sur la confiance et l’autonomie.

L’idée même du télétravail s’est banalisée mais la pratique ne s’est pas encore institutionnalisée.

Le TELETRAVAIL doit être proposé sans crainte de nos supérieurs et en adéquation avec les Etablissements courrier mais aussi du réseau qui donnerait plus de possibilité à trouver un site de télétravail.

La Poste doit arrêter de se donner une image, il est temps de passer aux actes.

Et pour revenir plus directement à ce projet de nouvel accord sur le télétravail, on ne peut d’un côté prôner l’élargissement de l’utilisation du télétravail et de l’autre en limiter l’éligibilité en créant une fracture, une injustice entre les agents qui peuvent télétravailler et les autres qui en sont exclus, et cela au sein d’un même service, au sein d’une même fonction.

 

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