Déclaration préalable à la plénière du 08 septembre 2021
Sur la question du télétravail, comme le cabinet externe TOPICS, la CGT avec les statisticiens de la DARES et de la DRESS notamment, a aussi consulté les salariés par deux fois depuis un an et demi. Les résultats de la dernière consultation sont d’ailleurs disponibles depuis le 06 septembre. Ils démontrent bien que le télétravail doit être un progrès pour les salariés dans l’organisation du travail.
Malgré des conditions dégradées de ces derniers mois, le télétravail est plébiscité comme vecteur de temps libéré et d’autonomie au travail. Il s’accompagne d’une redéfinition des priorités et d’une quête de sens sur le contenu, la finalité et la qualité du travail.
L’articulation vie professionnelle/vie personnelle est une priorité pour les salariés et la séparation entre les deux doit être bien définie par le respect du temps de travail, des horaires de travail et du droit à la déconnexion.
La situation vécue par les postiers placés d’office en travail à domicile depuis Mars 2020 est évidemment très loin de répondre à ces enjeux. Et pourtant ils ont participé à ce que les équipes de « front office » assurent tant bien que mal leurs missions et ont su répondre, parfois dans des situations ubuesques, à ces attentes.
Malgré les injonctions contradictoires des premiers mois, malgré l’interprétation de certaines directions locales des prérogatives émises par le siège, malgré les insultes dans les médias et de certains élus, l’ensemble des postiers a fait preuve de sa capacité à s’adapter pour rendre un service postal qui réponde le mieux possible aux attentes des usagers et clients.
Néanmoins, LP a décidé unilatéralement de ne pas reconnaître l’engagement de toutes ces équipes en travail à domicile : pas ou peu de matériel fourni par l’employeur, pas d’indemnité de défraiement pour internet et électricité, pas de prime Covid (même si celle ci n’est pas à la hauteur), certains et surtout certaines ont continué à travailler en jonglant avec l’école à la maison etc.
Ces postiers ont été les grands oubliés de la période.
Alors avant de parler d’un avenant éventuel à l’accord 2018, il est plus que nécessaire de prendre des décisions afin de reconnaître les postiers qui exercent ou qui ont exercé leur activité à domicile, par le paiement de l’indemnité forfaitaire de 130 euros brut pour la classe IV et 300 euros brut pour les classes I. II et III, comme indiqué dans l’accord 2018 et par l’attribution d’une prime Covid au moins équivalente au reste des postiers.
Dans les dernières rencontres sur le télétravail, la CGT vous a déjà exprimé sa volonté d’améliorer l’accord 2018. La Poste se glorifie de l’unité des organisations syndicales concernant l’accord de 2018, nous avons pourtant aussi unitairement tous rejeté le précédent avenant.
Les propositions que vous faites sur ce document ne vont pas du tout en ce sens, certaines sont déjà dans l’accord et d’autres sont bien en deçà.
Les postiers attendent que le Groupe La Poste soit à la pointe du progrès social par une réduction du temps de travail sans perte de salaire, par des augmentations de salaires significatives pour vivre décemment, par des recrutements en CDI Poste qui seuls permettront de faire un travail de qualité et de retrouver un sens à nos missions.
C’est pourquoi la CGT et d’autres OS appellent les postiers à se mobiliser le 05 octobre 2021 dans les territoires. D’ores et déjà, la CGT demande le report de la deuxième plénière prévue ce même jour.